La ville parle

Dans de nombreux récits – qu’il s’agisse de films, de romans ou de bandes dessinées –, la ville sert de simple toile de fond au déroulement de l’action. Mais il lui arrive d’aller au-delà de son rôle statique pour prendre une dimension quasi humaine. Le centre-ville est son cœur. Le réseau des rues et ruelles, son système circulatoire. Ses voitures et ses trams, le sang qui coule dans ses veines ou le caillot qui provoquera l’infarctus. Les habitants sont autant de cellules sanguines qui, emportées par le flux, se croisent, se rencontrent et vivent leur lot d’aventures, de conflits mais aussi de passions.

Quand la ville se laisse identifier au premier regard, nous imaginons déjà la direction que prendra le récit. À Londres, le brouillard dissimule très opportunément les crimes. New York est une ville suffisamment dense et grande pour s’y perdre dans l’anonymat ou s’y retrouver. Paris évoque invariablement le romantisme…

C’est avec plaisir que nous vous invitons, au départ de Bruxelles, à une balade-découverte des villes du monde telles que douze auteurs les ont dépeintes dans leurs albums, chacun à leur manière. Des villes avec lesquelles ils entretiennent un lien  privilégié. Des villes qu’ils aiment, aujourd’hui plus qu’hier et moins que demain. Des villes où ils vivent ou qu’ils ne peuvent s’empêcher de retrouver. Amours de jeunesse ou maîtresses exigeantes. Exotiques et insaisissables, ou familières et prévisibles. Ou peut-être un peu de tout à la fois…